Un peu d'histoire ou si le Pays de Beleyme m'était conté...
VILLAMBLARD
|
Autrefois l'archiprêtré de Villamblard couvrait 41 paroisses. Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, Villamblard était l'étape principale à mi-chemin sur la route de Bergerac à Périgueux. Les voyageurs, soit de passage, soit venus aux marchés et foires, trouvaient dans les nombreuses auberges de quoi se restaurer ou prendre du repos. La largeur de la rue depuis la halle jusqu'à la mairie atteste de l'importance de ces marchés. Henri IV passa ici avec trente chariots et dormit une nuit au château. C'était aussi par là, que passaient, au XVIIème siècle, les armées du roi, qui se nourrissaient et se logeaient aux frais des villamblardais. Au XVIIIème siècle, malgré les "pétitions" des habitants de Villamblard et de la comtesse de Barrière, on décida à Bordeaux de faire passer la route par Bordas, itinéraire plus court, donc moins cher. Si Villamblard y a perdu en activité, elle y a gagné en calme et tranquillité. Henry de Taillefer est né en 1761 au château de Barrière. Il reprit le nom de son ancêtre Wlgrin (prononcez oulgrin) duc d' Angoulème, que l'on avait surnommé Taillefer après qu'il eut, dit la légende, taillé en deux un ennemi portant une armure. On l'appela alors, comte Henry Wlgrin de Taillefer. Passionné d'histoire, il lui tint à coeur de se consacrer à l'étude du Périgord. Il avait installé dans la grosse tour (qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel jardin de l'hôtel du Périgord) son "cabinet d'antiquités,"qui contenait des centaines de médailles et objets archéologiques. Sa collection fut hélas dispersée pendant la Révolution. Il fut un des premiers archéologues de la région et consacra sa vie à la sauvegarde du patrimoine et à la "remise à l'honneur d'un Périgord" trop souvent oublié des historiens. Il publia un premier ouvrage sur l'architecture en 1804, et, en 1824, il fit imprimer "les antiquités de Vésone", étude sur la cité romaine de Périgueux, dont il permit la sauvegarde. Voici ce qu'écrivait, en 1851, l'abbé Audierne, inspecteur des monuments historiques:" Wlgrin de Taillefer était doux, affable, généreux et ami dévoué."(voir plus loin "Association Taillefer") Le château de Barrière Après les seigneurs de Barrière puis de Lur, le château passa aux Taillefer en 1600. Plusieurs fois assiégé pendant les guerres de religion, le château connut une période plus faste au cours du XVIIème siècle. Il fut agrandi, on aménagea des terrasses plantées au nord de marronniers, à l'ouest de cyprès et d'ormeaux. Ces ormeaux devenus énormes existaient encore à la Révolution. Il reste les parties les plus anciennes du château: la tour carrée du XIIème siècle et les corps de logis nord et est qui lui furent adjoints vraisemblablement au XIIIème et XIVème siècle. On peut encore voir la chapelle, actuellement siège du syndicat d'initiatives. On peut admirer un très beau linteau de fenêtre, sculpté. On devine l'emplacement du pont levis. Une partie des fossés qui entouraient le château, la vieille tour ronde qui abritait les collections de Henry Wlgrin de Taillefer, et tout le logis sud qu'Anne de Lur et Daniel de Taillefer avaient fait édifier entre 1617 et 1620, ont disparu au XIXème siècle. Ce qu'il en restait brûla en 1898. La tour de la chapelle s'est écroulée en 1980, après une nuit de forte gelée. Le château de Villamblard voit aujourd'hui la fin de ses malheurs. Il vient d'être consolidé et un programme de restauration est envisagé. -Visite organisée sur demande pour les groupes. S'adresser au Syndicat d'initiatives.- Eglise Saint-Pierre-ès-liens (Eglise de la villa Amblardi en 1383) Fête patronale, 1er dimanche d'août. L'église actuelle remaniée, agrandie au XIXème siècle avait été reconstruite au début du XVIIIème siècle par la volonté de Magdeleine de Taillefer, soeur du marquis de Barrière. Elle fit démolir l'ancienne église, devenue trop petite, et non pas le temple comme on l'écrit souvent. On peut y voir une très vieille statue de la Vierge qui vient peut-être de l'ancienne église paroissiale qui s'écroula en 1580. Magdeleine était demoiselle d'honneur de la princesse Palatine, belle-soeur de Louis XIV et mère du régent. Magdeleine se retira à Villamblard et resta en correspondance avec la princesse et le régent à qui elle réclamait de l'argent pour ses oeuvres de charité. Elle leur envoyait aussi des pâtés qui étaient fort appréciés à la cour. L'église actuelle offre peu d'interêt architectural.Son clocher a été reconstruit plusieurs fois, comme en témoignent les cartes postales anciennes. C'est aujourd'hui le lieu de culte régulier du canton.Elle réunit chaque dimanche de nombreux paroissiens. Musée des fossiles M.Briaudeau, un collectionneur passionné, a réalisé un véritable musée de fossiles, résultat d'années de recherches, d'échanges et d'achats. Ce petit musée occupe son ancien magasin. Chaque pièce a son histoire que M. Briaudeau raconte avec passion. Visite sur rendez-vous. |
Beauregard et Bassac
|
La bastide de Beauregard fut fondée en 1286 par Edouard Ier, roi d'Angleterre. C'était le siège d'une chatellenie qui réunissait huit paroisses. Le château construit au XIIIème siècle fut en partie démoli par son propriétaire en1830. C'est actuellement une colonie de vacances. L'abbé Audierne le décrit ainsi: "Une grande tour crénelée ornait chacun de ses angles. Trois de ces tours étaient carrées; la quatrième était ronde. Cette dernière tour, un pont-levis et de larges fossés défendaient l'entrée du château." Il appartint jadis à Philippe-le-Bel qui l'échangea avec Hélie de Talleyrand en 1301. Bassac est situé sur l'emplacement d'une ancienne villa romaine (villa de Bassus). Des vestiges sont conservés au musée lapidaire de Périgueux. Sa chapelle est connue dès le XIème siècle. Elle a beaucoup souffert des nombreuses attaques contre la bastide de Beauregard. Pierre Belleyme qui dressa la carte de Guyenne au XVIII ème siècle, que nous connnaissons tous sous le nom de carte de Belleyme naquit à Bassac en 1747. |
Beleymas
|
Beleymas tient vraisemblablement son nom du culte qui y était rendu à une divinité gauloise, Belisama. Des fouilles pratiquées devant l'église ont montré que celle-ci avait été construite sur l'emplacement d'un bâtiment, sans doute un temple gallo-romain. Dans une bourse géode (pierre creuse), on a découvert 127 pièces de monnaies du XIIème et XIIIème siècle, certaines à l'effigie de Richard Plantagenêt (Richard Coeur de lion). Eglise Saint-Martin avec dévotion à sainte-Marguerite. Au XIXème le curé signale les traces de reliques de sainte-Livrade provenant peut-être d'une église aujourd'hui disparue de Gammareix. On peut admirer le clocher-mur du XVIIème siècle. Une unique baie contient la cloche qui en 1858 remplaça la précédente, bénie en 1640 et fondue à la Révolution. A l'intérieur de l'église, un beau retable classé monument historique, acheté pendant la Révolution par le curé de Beleymas, à commencé d'être restauré. De taille trop importante pour l'église, deux tableaux avaient été revendus à Montagnac-la-Crempse et peuvent y être admirés. Ce retable appartenait auparavant au couvent de la Visitation à Périgueux. A la fin du XIXème siècle, à la suite de travaux réalisés lors de l'agrandissement de l'église et notamment l'ouverture de fenêtres, il dut malheureusement être séparé en trois parties. |
Douville
|
L'église Saint-Front date du 16ème s. Pendant la Révolution, en
1791, on réorganise les paroisses. Celles de Saint-Mamet et de Saint-Martin
des Combes sont réunies à celle de Douville. Les paroissiens se battent
pour conserver leurs églises et se plaignent de l'éloignement : "... les
ruisseaux intransibles(?) |